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Caractérisation des ménages producteurs de maïs en zone de savane sèche au Bénin
Date
2011-04Author
Baco, M.N.
Abdoulaye, Tahirou
Sanogo, D.
Langyintuo, A.
Type
Target Audience
Scientists
Metadata
Show full item recordAbstract/Description
Des études antérieures ont prédis que le maïs deviendra une culture commerciale et assurera la sécurité alimentaire mieux que toute autre culture. Dans le Nord du Bénin par exemple, il vient en deuxième position après le coton en tant que culture de subsistance et de rente. Selon le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (1997-2005), les superficies emblavées ont augmenté de 583254 ha en 1997 à 714155 ha en 2004. Malheureusement, les rendements moyens ont stagné entre 1100 et 1250 kg/ha au cours de la même période. Cette faiblesse de la productivité s’expliquerait, entre autres, par la baisse de la fertilité des sols, l’utilisation de cultivars (semences, boutures etc..) inappropriés. Les paysans du Nord Bénin utilisent essentiellement des semences traditionnelles. Par contre, on reproche généralement aux variétés améliorées plus productives d’être très exigeantes en engrais minéraux et pesticides spécifiques souvent difficiles à acquérir et de présenter des qualités organoleptiques ne répondant pas toujours aux exigences alimentaires des producteurs. La sécheresse est perçue par les agriculteurs dans bon nombre de zones agro écologiques comme un facteur perturbateur de la production des cultures dont le maïs. Associée aux dégâts des ravageurs, elle hypothèque les rendements et la qualité marchande des produits. Les effets néfastes de la sécheresse continuent donc de réduire la production dans les différentes zones agro écologiques du pays, du fait de l’absence d’une large adoption de variétés tolérantes à ce facteur abiotique. Pour remédier à cette situation, le Centre international pour l’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT) et l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) ont initié
un projet de recherche sur le maïs tolérant la sécheresse. L’objectif de ce projet est de réduire la faim et d’augmenter la sécurité alimentaire et financière des paysans aux ressources limitées, à travers la création et la diffusion des variétés de maïs. Depuis son démarrage en 2007, de nouvelles technologies (variétés améliorées) sont en cours d’essais en station et en milieu réel. Ces variétés seront bientôt proposées à la vulgarisation. L’objectif de cette recherche est d’établir une situation de référence dans les zones d’intervention du projet DTMA en termes de niveau de vie des ménages, d’adoption des nouvelles variétés de maïs et
d’adaptation aux catastrophes naturelles. Ce travail permettra de mieux apprécier l’impact des interventions du projet DTMA en fournissant une base de comparaison. Ce document présente la synthèse des enquêtes de base réalisées dans les communes de Kandi et de Tanguiéta dans le Nord Bénin avec 175 exploitations tirées au hasardL’enquête a confirmé le rôle prépondérant que joue le maïs dans la satisfaction des besoins alimentaire et financiers des populations de la zone. Cette étude a aussi permis de mettre en évidence les principales caractéristiques qui influencent et qui sont susceptibles d’influencer l’adoption de nouvelles variétés de maïs. L’un des principaux risques qui affectent les agriculteurs dans la zone d’étude est la fluctuation des prix de vente des récoltes. Pour pallier cette difficulté, les exploitants bradent prématurément leur production, recourent aux engrais minéraux et organiques, et diversifient leurs activités de production agricole. Les principaux chocs qui affectent la culture du maïs sont : les dégâts causés par les animaux (en divagation), la sécheresse, la forte hausse du prix des intrants, et la baisse spectaculaire du prix du maïs. Des efforts doivent être menés pour améliorer l’accessibilité et la qualité des semences, de même que la gestion de la fertilité des sols grâce à des technologies adaptées. Selon les paysans, le DMR est actuellement la meilleure variété améliorée. L’adoption des variétés améliorées semble être influencée par: l’appartenance aux associations, le genre, l’accès aux engrais chimiques (NPK, urée) et la taille de l’exploitation.